Littérature et Identité : Entretien avec l'auteure Kanak Noëlla Poemate
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Ce texte est une transcription d’une interview entre l’équipe du podcast La Pause Décoloniale et Noëlla Poemate, une auteu re kanak de la tribu de Baco. Noëlla Poemate est professeure de français au collège Tiéta à Voh en Province Nord, et elle est également la présidente de l’association Poa B oa Vi Thila (“là où les vieux faisaient les rencontres”) qui gère le Centre Culturel Pomémie. Parmi ses œuvres littéraires, on compte, "La fille de la ville", " Je suis un enfant de la rivière", "Olé, oléti" (œuvre collective écrite avec Léopold Hnacipan). Elle a également écrit ”Tabou” une nouvelle qui n’a pas été publiée mais à laquelle fait référence Alan Nogue dans son dernier documentaire “La littérature est un voyage".
La Pause Décoloniale est un podcast et une émission qui passe sur radio Djiido. L’émission explore les questions liées à la décolonisation à partir des perspectives des femmes de Kanaky, du pacifique et d’ailleurs. L’interview a été réalisée par Roselyne Makalu en 2024, puis traduite par Anaïs Duong-Pedica. Elle a été publiée en deux épisodes et la transcription ci-dessous n’en est qu’un échantillon.

Roselyne Makalu : Vous êtes une auteure. J’ai lu certaines de vos œuvres, notamment “La Fille de la ville” qui m’a beaucoup marquée. Pour vous, écrire ça représente quoi ? Vous parlez de qui et de quoi dans vos histoires ? Est-ce que c’est la tribu qui vous inspire ?
Noëlla Poemate : Comme j’ai l’habitude de le dire, j’écris depuis que je suis enfant. Donc au début, écrire c’était un jeu, ça m’amusait. On n’avait pas la télé… Enfin on avait que deux chaînes à l’époque, en plus en noir en blanc, donc moi un de mes passe temps, c’était écrire. J’ai gagné mes premiers concours quand j’étais au collège, donc là j’ai vu que c’était bien parce qu’on reconnaissait un peu le travail d’écriture. Après par la suite, c’est vrai que je me suis inspirée de la tribu pour planter mes décors. Je vais pas parler de New York alors que j’ai grandi à Baco ! Même si j’aurai aimé connaître un peu plus New York… Mais voilà.
Donc oui, effectivement, je m’inspire de la tribu au niveau des décors. Au niveau des personnages, je m’inspire aussi des personnes que je connais : des personnes de mon entourage, au niveau des caractères, au niveau des personnalités de chacun… En fait, c’est donner vie à des personnages fictifs mais en se servant de la réalité pour que je puisse rentrer dans mon histoire. Parce qu’on peut pas écrire une histoire si on connaît pas un peu ses personnages et pour connaître ses personnages, on s'inspire un peu de ce qu’il y a autour de nous. Après, je parle des champs, je parle de certains endroits à la tribu, mais c’est pour poser mon décor. On parle de ce qu’on connaît, sinon on parle pas.
RM : Donc oui vraiment écrire c’était quelque chose depuis petite… Y’avait pas une motivation autre, c’est à dire que c’était quelque chose qui vous passionnait déjà dès la tendre enfance.
NP : Ben vous savez, y’a le frère de ma grand-mère qui disait que chacun d’entre nous à un don. Donc je pense que l’écriture c’est peut-être un don que j’ai reçu. Quand on a un don, il faut l’exploiter. Au début, quand j’écrivais, c’est vrai que, comme je disais, c’était un loisir, c’était pour passer le temps. Puis après, par la suite, j’ai vu qu’il faut faire attention quand même. Tu peux écrire, tu peux dire les choses, tu peux aussi parler de tout, mais il faut faire attention aux mots que tu vas poser, parce que les mots vont rester. Une parole ça reste. Nous on dit toujours qu’on est le peuple de l’oralité, donc quand on lance des paroles, ça reste. Mais peu importe que ce soit chez les Kanak ou dans une autre ethnie, quand on dit une parole à une personne ou à un enfant, la parole elle reste.
Mais avec l’écriture, là où ça devient “dangereux”, c’est que la parole elle reste mais sur le papier. Et si le papier vient à être publié, à être lu, ça veut dire que la parole va se propager, donc il faut tempérer dans certains écrits. Je sais pas si je parle de tout dans les nouvelles que j’écris, parce que j’écris des nouvelles. Des fois il faut écrire, mais sans vexer les gens… Surtout chez nous. Même si mes grands-parents ne sont plus là, j’ai encore le frère de ma mère qui est là et sa petite sœur, donc j’essaye quand même quand j’écris, et notamment si je m’inspire de choses qui se sont passées, je fais quand même attention à ne pas trop les exposer. Parce qu’en fait je ne donne pas de prénoms à mes personnages, mais voilà j'essaye quand même de faire attention.

RM : Et quand vous écrivez un livre, avant de le publier, vous les avertissez ?
NP : Y’a des livres où je ne les ai pas avertis parce que y’avait des thématiques qui me semblaient que je pouvais écrire dessus. Par contre, il y a d’autres nouvelles que j’ai écrite, effectivement j’en ai parlé avec ma tante. Je lui ai demandé “est-ce que je peux parler de ça ?”, “est-ce que je peux dire ça ?”. Elle m’a dit “oui, mais attention, ça tu vas enlever…” Donc elle, elle a fait un peu le tri. Et puis quand ça devient trop personnel, quand je sais que les gens de ma famille peuvent se reconnaître, je demande aussi la permission. Donc c’est déjà arrivé que je doive supprimer toute une partie d’une histoire parce qu’un membre de ma famille ne voulait pas que je parle de ce qui était arrivé, donc j’ai enlevé… Quitte à dénaturer un peu l’histoire, après ce sont les éditeurs qui prennent ou qui prennent pas mais voilà… Je préfère que quand vraiment ça implique, je demande la permission.
RM : Dans vos écrits, vous dénoncez beaucoup les maux actuels de la société kanak à travers vos personnages à qui vous ne donnez pas de noms. Vous pointez du doigt des faits et des situations qui sont banalisés, par exemple la grossièreté. Est-ce que vous pouvez nous parler de votre démarche ?
NP : Vous avez parlé tout à l’heure de “La fille de la ville” (Écrire en Océanie, 2015). Lorsque j’ai commencé à écrire cette nouvelle, c’est parce qu’au collège où je travaille et autour de moi, j’entendais beaucoup le mot “bâtard”. Alors je me suis dit, je vais écrire sur ce mot-là. Ma première pensée c’était pour les enfants, c’était pas pour écrire pour les personnes extérieures, c’était pour montrer aux enfant que le mot “bâtard” n’a pas sa place. Parce que même quand on est un enfant qui vit à la tribu, on a toujours un tonton, un cousin, un papa qui va jouer le rôle du papa qui est peut-être absent. Donc ce mot-là me posait problème. Les enfants ont tendance à parler, à dire des choses, et puis les adultes autour on rigole… Mais on parle d’éducation. Est-ce qu’il faut banaliser la grossièreté ? Si on banalise la grossièreté, qu’est ce qui va arriver derrière ? C’est le violence verbale, puisqu’on autorise un enfant en rigolant de sa première bêtise, donc la violence verbale va suivre. De la violence verbale, peut-être que c’est la violence tout court qui va arriver.
RM : La violence physique…
NP : Voilà, la violence physique. Donc comment est-ce qu’en tant qu’adultes on peut laisser des enfants parler comme ça, et rigoler de leurs bêtises ? Donc moi c’est quelque chose que je cautionne pas, d’où l’écrit “La fille de la ville.” Mais après l’histoire a dérivé sur une histoire de viol… Mais ce n’était pas l’intention première de ma nouvelle. L’intention première c’était ça.
RM : On a débuté l’année 2024 avec le décès de trois jeunes d’une vingtaine d’années, dont une victime de féminicide, et il y a d’ailleurs eu une marche organisée par le collectif “Cris et Pleurs de Femmes” ce samedi 27 janvier 2024. La violence à l’égard des femmes notamment c’est un sujet dont vous parlez dans vos œuvres. Qu’est ce que vous pouvez nous dire de cette violence ainsi que de cette démarche de marcher encore une fois pour dénoncer les violences à l’égard des femmes ?
NP : Déjà, toutes mes condoléances à la famille de la jeune fille qui est morte le 1er janvier. Quand j’ai vu qu’il y aurait encore une marche, j’ai dit “encore !”, “encore une marche ! Mais pour faire quoi en fait ?” Moi j’ai été à l'origine d’une marche aussi. On a fait une petite marche au village à Koné pour une maman qui avait subi des violences sur Canala. Donc je dis “encore une marche” et moi j’ai fait ça aussi, mais je dis “jusqu’à quand on va marcher ? C’est quoi l’objectif ?” Quand j’ai abordé ce thème-là dans ma nouvelle “Un prénom de fleur”, c’était pas pour dénoncer. C’était juste parce que je trouvais la situation absurde. Parce que la jeune fille qui est décédée, parce que c’est une histoire qui s’est déroulée ici, je l’avais vu le vendredi et après on m’a annoncé quand j’étais sur Nouméa… Je la connaissais de vue, je la voyais souvent. Je trouvais absurde qu’elle soit morte comme ça en une soirée. J’ai dit “mais c’est pas concevable. Je l’ai vu vendredi avant de partir sur Nouméa avec mes élèves, et j’apprends que dans la soirée elle est décédée parce qu’elle a été tuée.”
J’ai voulu parler de ça par rapport au fait que les choses arrivent vite et après on met ça sous le prétexte de l’alcool : “Oui ben j’ai bu et je puis je me rappelle plus.” Ben non au bout d’un moment si boire c’est tapper sur quelqu’un, vaut mieux que tu arrête. Vas boire du Champomy, mais arrête l’alcool.

RM : Êtes-vous engagée ? C’est vrai que quand on dit engagée ici on entend toujours l’engagement politique, dans le sens dans un parti politique.
NP : Je sais pas si je suis engagée, mais je dis ce que je pense. J’ai l’habitude de rire de ça et je dis à mes élèves : je parle très mal. Même mon grand frère il me dit “mais c’est sûr que c’est toi qui écrit les livres là, parce que tu parle mal !” C’est mon inspectrice en lettres l’année dernière qui m’avait dit que je parlais un français cailla [1], mais j’avais envie de lui dire “moi j’ai grandie à la tribu, je vais pas me franciser, je vais pas me travestir juste pour vous faire plaisir”. Par contre, ce que j’apprends derrière aux enfants, c’est que j’écris très bien, et ce que j’écris, je l’ai appris de l’école, de mes expériences, et c’est ça que je transmets à mes élèves : l’écriture.
Donc je sais pas si je suis engagée, je sais juste que quand je fais les choses, j’essaye d’aller jusqu’au bout. Après, je fais pas ça pour être reconnue… En fait, j’ai appris à être comme ça : quand on commence un travail, on le finit. C’est faire un travail pour le bien de la collectivité. Avec le vécu que j’ai eu… C’est des choses que j’ai jamais raconté… Par exemple, mon instituteur en CM2 disait que je trichais. D’ailleurs je vous salue M. Guéry, je vous ai pas oublié. Non mais c’est pour dire…
RM : Il vous a marqué.
NP : Il m’a marqué parce que ça veut dire qu’il était en train de me sous-estimer. Ca veut dire que j’étais pas capable de bons résultats par rapport à d’autres élèves de la classe.
RM : Pour lui c’était impossible que ce soit vous qui fournissiez un travail de qualité.
NP : Voilà. Et quand il m’a dit ça en CM2, j’ai dit mais “moi je sais pas, j’ai pas triché, j’apprends mes leçons, je fais mon travail”… Donc après j’ai fait toute ma 6ème jusqu’à ma 3ème au Collège de Koné. Je suis arrivée au lycée, et j’ai la même chose : mon principal qui dit pendant tout le conseil de classe… Parce que j'avais eu 18 à l’écrit et 12 à l’oral. C’est pour ça je dis parfois j’ai du mal à m’exprimer ou je parle comme si j’étais à la tribu.

RM : Il y a un décalage entre l’écrit et l’oral.
NP : Voilà, il y a un gros décalage chez moi. Mais je reconnais après. Donc lui, il avait dit “ah mais c’est le hasard qu’elle ait eu 18 à l’écrit, on verra si elle aura son bac”. Ben j’ai eu mon bac ! Mais c’était juste pour démontrer les préjugés. Donc c’est ça qui a forgé ma personnalité, et puis après le fait d’être restée six ans en France loin de la famille… On a été obligé de se défendre pour parler, pour dire les choses.
RM : Vous avez beaucoup parlé de ce que vous transmettez à vos élèves en tant que professeure de français dans un collège privé [2]. Quel constat faites-vous par rapport au système éducatif en place ?
NP : Ça ne fonctionne pas ! Là par exemple, on va rentrer à l’école le 12 février. Sérieusement ? 12 février ! Nous on n'a pas de clim dans notre salle de cours. Nos élèves vont être fatigués, ils vont être endormis, il faut les tenir… Ca fonctionne pas. Il faut arrêter d’arranger certaines personnes. Il faut peut-être revoir tout ça parce que les enfants ne s’approprient pas l’école. C’est pas tous les enfants, mais les enfants qui aiment l’école, ce sont des cas exceptionnels. Les enfants qui aiment apprendre, j’en parle comme des exceptions parce que la majorité, ils n’aiment pas. Déjà moi j’enseigne le français, alors allez leur parler de Victor Hugo et Guy de Maupassant quand il fait 40°C dans la classe… Je peux vous dire que les Victor Hugo et les Maupassant ils vont les oublier ! Il faut avoir une autre approche. Après c’est vrai que quand on en discute avec les collègues, on discute beaucoup du système anglophone où il faut avoir les matières fondamentales le matin, et l’après-midi les enfants sont en activités. Mais c’est par exemple aller à la pêche, pour apprendre à creuser des vers de terre…
RM : Les sortir de la classe…
NP : Voilà, les sortir de la classe, avoir le côté pratique : faire du jardinage... Il y avait eu un débat sur les réseaux sociaux où un collège de Nouméa avait été faire un champ d’ignames. Il y avait une dame qui avait dit “ben dans ces cas-là, tout le monde se promène en manou [3] et puis voilà…” J’avais envie de dire à cette dame, “mais tous les grands vendeurs d’ignames qu’il y a ici dans notre région, c’est pas des Kanak, c’est des Caldoches [4] qui font des grands champs pour pouvoir vendre des ignames”. Donc qu’est-ce qu’il y a de dégradant à apprendre à un enfant, un petit français, un petit vietnamien, à planter les ignames et à récolter ?
RM : Y’a une pensée raciste derrière…
NP : Oui, y’a une pensée raciste. C’est dégradant, ça veut dire que cette dame-là, qui est aussi blanche que ces Caldoches, elle va aller leur dire “c’est dégradant le travail que vous faites” ? Ah non, moi je salue le travail des agriculteurs, parce que c’est vrai que c’est eux qui fournissent, et ils fournissent pas en petites quantités, ils fournissent en grandes quantités. Donc eux ils ont le mérite de travailler la terre aussi. C’est ça l’école : comment est-ce qu’on arrive à créer des liens entre les communautés ? Donc je pense, les liens surtout quand on est enfant, c’est par les souvenirs, quand on partage, quand on fait des activités ensemble… Maintenant il faut que nous en tant que professeurs on trouve des moyens pour faire en sorte que les enfants puissent apprendre dans de bonnes conditions. Moi je dis toujours à mes élèves et ils me regardent comme ça, contents…
L’idéal, c’est commencer l’école à 8h. Commencer l’école à 7h pour quoi faire ? Pardon pour tous les gens qui travaillent dans les administrations. Mais vous vous rendez compte ? Nous on commence à 7h45. Les enfants se réveillent parfois à 4h du matin pour prendre le bus à 5h parce qu’ils viennent de tribus éloignées. Donc ils sont réveillés déjà depuis 4h du matin, et après on prend les cours à 7h45. Je dis aux élèves : on peut commencer à 8h, on fait la pause à 12h30 ou 13h, ils mangent, et l’après-midi ils sont en activité. Un peu comme le système anglophone. Voilà donc après on les met dans des clubs de foot, on les met au basket, on les met au tennis, ou la peinture, la musique, je sais pas.

RM : Est-ce qu’il y a des parents qui délaissent leurs enfants à l’école, dans le sens c’est l’école qui va leur faire l’éducation ?
NP : Ah oui oui, il y en a beaucoup, mais par contre ils nous tombent dessus quand on commence à trop crier leurs enfants quoi… Mais bon, moi je vais pas dire que j’ai un bon rapport avec mes parents, et je vais pas dire que le rapport il est mauvais, mais je les interpelle quand il faut les interpeller. Mais c’est vrai qu’il y en a pleins qui pensent que c’est l’école qui va faire toute l’éducation. Mais comme je disais, nous, dans l’enseignement privé, je pense qu’on en fait un peu plus. Moi je suis très sévère avec mes élèves, je m’en cache pas. Je peux rentrer dans la classe et parler 50 minutes sans que ça crie quand tous les sens.
Mais par contre, quand nos élèves ont des matchs de foot, ben je vais les regarder au foot. Il y a un rapport qui s’instaure entre nous et les élèves, même si on les crie beaucoup, on leur fait la morale, mais derrière on les accompagne aussi à l’extérieur. Mais les enfants et les parents oublient que c’est eux avant tout la clé de la réussite. C’est pas nous. Nous on va leur donner des méthodes de travail, on est là pour aider l’enfant à sortir du collège, à trouver la voie qu’il veut au lycée, et puis après à devenir une personne qui s’intègre dans la société. Une bonne personne on espère.
RM : On arrive à la fin de l’interview Mme Noëlla Poemate. Merci beaucoup d’avoir accepté de répondre au micro de La Pause Décoloniale. On s’est beaucoup vouvoyé mais en vrai on est quand même sœurs, donc je tiens à le dire. Merci beaucoup ma sœur pour avoir répondu à cet appel et merci pour tous les mots que tu as partagé pour les jeunes, pour le pays.

[1] “Cailla” est le diminutif de “caillafou”, une expression française locale qui veut dire faire quelque chose vite fait, sans trop y penser. Ici, l’inspectrice en lettres en disant à Noëlla qu’elle parlait un français “cailla”, démontre une perception bourgeoise et coloniale envers différentes manières de parler et s’approprier le français, ainsi qu’une hiérarchie culturelle dans laquelle le français parlé en tribu serait incorrecte.
[2] L’éducation privée (catholique et protestante) est une institution importante dans l’histoire kanak, les missionnaires ayant été les premiers à éduquer les enfants kanak. A ce jour, les établissements privés jouent un rôle important dans l’éducation des enfants kanak et la majorité des enfants dans l’éducation privée sont kanak. Malheureusement, ces établissements rencontrent des problèmes de financements depuis plusieurs années.
[3] Un “manou” est un tissu qui peut être utilisé dans les gestes coutumiers kanak ou porté autour de la taille. Il s’agit de l’équivalent kanak du pāreu ou pareo.
[4] Les “caldoches” sont les descendants des colons blancs, qu’ils aient été bagnards ou colons libres, implantés dans le pays depuis plusieurs générations.